L'édifice actuel fut édifié en plusieurs fois au fil des siècles. À l'origine, bâti au XIIe siècle, il fut détruit pendant la guerre de cent ans, il fut par la suite reconstruit et agrandi vers 1480 par l'adjonction d'une nef, centrale, d'une nef latérale et du clocher. Le chœur de l'église, large et long termine la grande nef en ligne droite. Du long de celui-ci, une petite nef latérale a été accolée. Les murs en grès et pierres du pays, sont soutenus à l'extérieur par de simples contreforts sans ornements. La tour, placée au côté sud de l'édifice commence la nef latérale qui va aboutir à l'autel de la Sainte-Vierge. Parmi les différents vitraux que l'on peut découvrir, l'un d'entre-eux, dédié à Saint Maurice à cheval, occupe une verrière placée en œil-de-bœuf au-dessus du l'entrée principale. Les grisailles occupant les fenêtres ont été achetées en 1886, au Mans. Les voûtes, d'élévation bien différentes (une nef de 8 mètres, et un chœur 10 mètres), sont a nervures et en pierres. En ce qui concerne le mobilier, une châsse provenant du couvent des Carmélites de la rue de Grenelle a Paris fut donnée a l'église par Madame la vicomtesse de Lubresac, le 14 octobre 1821. La sacristie fut construite en 1766. En 1769 furent mis en place les bancs-d’œuvre et la chaire en chêne. En 1773 furent également ajoutés : les stalles et les miséricordes, les boiseries du chœur et les deux tableaux représentant l’annonciation et la crucifixion. Une peinture polychrome représentant le triangle de la Sainte Trinité portant un globe symbolisant le Monde et la croix indiquant son orientation, a survécu aux tentatives de "modernisation" de l'église ,car masquée par un confessionnal.
Avant de continuer, et monter au clocher, voici plusieurs photos de l'intérieur de l'église :
Pour commencer, la cloche que nous sommes amenés à découvrir est assez particulière. En effet : datée de 1485 et issue d'un fondeur anonyme, elle a la particularité de ne pas être encore classée au moment de notre visite, bien qu'un projet de classement de l'édifice et de son mobilier est à l'étude. Bien que cette cloche ne mentionne pas sa provenance, on sait à travers ses inscriptions gothiques qu'elle porte le nom de Saint-Maurice, patron de la paroisse. D'après le site internet de la Mairie, il est indiqué que la cloche pèserait environ 150kg et 70cm (700mm) de diamètre. Bien que le diamètre de la cloche corresponde à ce que nous avions relevé, d'après quelques calculs, la cloche serait plus lourde d'environ 71kg. Ainsi d'après nos estimations, il serait d'environ 211kg. La cloche, bien qu'elle ne soit pas très grande a également la particularité d'être la plus ancienne du département encore en fonction. Pour ma part, c'est également la plus ancienne cloche que j'ai pu répertorier à ce jour ! Lors de la volée, on ne peut que constater que cette dernière émet par ailleurs un beau Ré4 !
Nom: Saint-Maurice Note: Ré4 Date: 1485 Poids: 211kg Diamètre: 700mm Fondeur: Anonyme
Inscriptions sur la cloche :
TRANSCRIPTION DES INSCRIPTIONS GOTHIQUES D'APRÈS LE SITE INTERNET DE LA MAIRIE
JE FUS FAITE POUR TON EGLISE L'AN MIIIICIIIIXXV AU NOM DE SAINT-MAURICE
La vidéo
Nous tenons à remercier la Municipalité de Saint-Maurice-Montcouronne pour son autorisation afin de visiter et enregistrer la cloche de l'intérieur du clocher. Nous adressons également nos sincères remerciements à Monsieur D. MARTINS, Adjoint à l'urbanisme et au patrimoine pour son bel accueil et l'ouverture de l'église, ainsi que pour sa disponibilité tout au long de cette visite.
Je tiens pour ma part à remercier encore une fois Matthieu JULES pour m'avoir convié à cette visite et ainsi de mettre en lumière la plus ancienne cloche du département de l'Essonne encore en fonction, à l'occasion d'une petite virée campanaire, près d'Arpajon !
Sources des textes utilisés pour l'article :
Textes personnels
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