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Rennes - Augustines de la Miséricorde de Jésus, Clinique Saint-Yves

Dernière mise à jour : 20 avr. 2023

Située à quelques pas de la gare, la clinique Saint-Yves se trouve au niveau de la rue Adolphe Leray, qui débouche sur la rue Saint-Hélier, du même nom que l'église voisine.


Histoire de la Clinique


L'histoire commence en 1358. Le Chanoine Le Bouteiller fonde la Maison-Dieu-Saint-Yves, premier nom de l'Hôpital du même nom. En 1858, il sera transféré à l'Hôtel-Dieu que nous connaissons aujourd'hui. De ce premier bâtiment, il ne reste que la chapelle.


Mais revenons aux temps de l'Hôpital Saint-Yves.

En 1635, l'Hôpital est pris en charge par les Religieuses Chanoinesses Augustines de la Miséricorde de Jésus. Elles arrivaient alors de leur maison-mère située à Dieppe en Seine-Maritime après avoir fait des offres à l'évêque et aux échevins (magistrats). Des négociations eurent lieu dans le cadre de l'installation de la communauté. Entre temps, cette dernière prit la direction des hôpitaux de Vannes et de Tréguier. C'est alors que la Peste sévissait encore, et ce jusqu'en 1644. Cette maladie se propageait alors de façon endémique depuis 1553. Lorsque les sœurs sont arrivées, les « Sieurs députez » de la ville de Rennes donnèrent leurs conditions. Aussi, dans un accord signé la communauté reconnut que "toutes leurs fonctions étaient de soulager, servir et soigner les malades en qualité d'humbles servantes des membres de Notre Seigneur." À la fin, la discipline alors en place dans l'hôpital s'était relâchée. Finalement, les sœurs assurèrent la gestion de l'Hôtel-Dieu Saint-Yves à partir du 27 juin 1644 avec quatre religieuses. 220 patients pouvaient être pris en charge. Au début les Religieuses étaient au nombre de 6. D'abord logées au couvent de la Visitation, elles purent acheter l'Hôtel de la Costardais, près de l'Hôpital Saint-Yves, pour la somme de 34000 livres. En accord avec la ville et sous la surveillance des prévôts, les soeurs avaient la charge de "l'administration" intérieure de la maison, avec autorité sur les servants et servantes. Ce fut avec grande peine que les premières religieuses finirent par mettre un peu d'ordre, bien que cela soit dans grande pauvreté. Cependant grâce aux aumônes, elles purent acheter des lits et elles reçurent également des dons, comme des couvertures, ainsi des draps.


Pendant la révolution


Les sœurs traversèrent la bourrasque de la Révolution d'abord avec des interdits, des perquisitions pour être enfin incarcérées, après avoir formé des personnes, dans les différentes prisons de la ville. Le 15 pluviôse an IX (4 février 1801), le nouveau Conseil, dont les membres avaient été choisis, en grand nombre, dans l’ancienne Municipalité, entra à l’Hôtel de Ville, avec comme maire, le citoyen Lorin. Une de ses premières délibérations, le 25 pluviôse (calendrier révolutionnaire), concerne les sœurs :

"Considérant que dans le petit nombre des communes où l’on a eu la sagesse de conserver dans les hospices ces filles respectables qui, animées des motifs sublimes de la vertu, se sont dévouées dès leur jeunesse au soulagement de l’humanité, ils ont été constamment bien régis." Que dans tous les lieux au contraire où ces mêmes établissements ont été confiés à des mains mercenaires et trop souvent avides, le soin des pauvres et des malades a été considérablement négligé, en même temps que la dépense augmentée, et que plusieurs de ces maisons ont été réduites au dénûment par une dilapidation effrénée".

"Que la différence peut-être sentie à Rennes même, par la comparaison des hospices Saint-Méen et des Incurables avec les deux autres".

"Pour ces motifs, arrête la rentrée des ci-devant hospitalières à Saint-Yves et des ci-devant filles de Saint-Thomas à l’Hôpital général".

L’assistance à domicile fonctionnait déjà à Rennes ; ce service dénommé « la Marmite des Pauvres », sous la direction des ci-devant Sœurs Grises, et sous la surveillance de la Commission de bienfaisance, secourait un nombre considérable d’indigents. Après la révolution, les sœurs reprirent leur vie communautaire de prière, de service des pauvres et des malades. En vue de permettre l'achèvement de la ligne des quais, la translation de cet hospice eut lieu le 21 novembre 1858, au nouvel Hôtel-Dieu construit au nord-ouest de Rennes.

En 1896, les sœurs Augustines fondent la clinique Saint-Yves pour continuer le « service des pauvres et des malades par la miséricorde.


De 1896 à aujourd'hui

La clinique a été déplacée aux lieux que nous connaissons. Pendant la guerre 14-18, elle fût l'hôpital militaire n°2. 22 ans plus tard lors des bombardements du 17 juin 1940, de nombreux blessés furent accueillis. La clinique subit des dommages le 8 mars 1943. Après la guerre, elle continue son œuvre auprès des infirmes. En 1979, la clinique devient un établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC) à but non lucratif. Après 83 ans de service médico-chirurgical, une nouvelle fonction lui est attribuée en tant que Centre Régional de Nutrition et de Diététique, Médecine et Convalescence, avec le statut d'établissement congréganiste participant au service public hospitalier. En 1995, les 35 lits de convalescence médicalisée furent transformés en lits de réadaptation cardio-vasculaire pour répondre à un besoin dans ce domaine sur le plan régional, puis 20 lits de réadaptation cardio-vasculaire de jours sont ouverts. Plus tard, La gestion de la clinique est assurée avec l'aide de l'association "Œuvres des Augustines de Saint-Yves" depuis 2003. En 2010, un bâtiment d'accueil pour les anorexiques est créé. Par ailleurs, en 2019 l'établissement a obtenu le niveau le plus élevé (A) de la certification établie par la Haute Autorité de Santé.


La cloche de la chapelle


Mais revenons à présent au sujet principal de cet article, c'est à dire, la cloche de la chapelle!


La cloche se situe dans un clocheton sur le toit de la chapelle. Elle est en lancé-Franc sa note émise un un beau Fa4. À part ces informations, je n'en ai pas d'autres. Ce sont les seules dont j'ai actuellement connaissance. Par ce lien ci-dessous, voici les quelques photos de l'intérieur de la chapelle, ainsi que de sa cloche que j'avais réalisées le jour de ma visite:



La vidéo


Pour finir, je tiens à vous présenter la vidéo de l'Angélus que j'avais enregistré en 2014. Comme vous pourrez le constater, je n'étais pas encore très habile à l'époque dans l'utilisation d'une caméra, d'où l'orientation de cette dernière plus ou moins hasardeuse. Sources des textes utilisés pour l'article :

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