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Corbeil-Essonnes - Commanderie Saint-Jean

Dernière mise à jour : 22 avr. 2023

L'édifice actuel est situé le long de la rue Widmer, au coeur de la ville de Corbeil-Essonnes. Il faisait partie à l'époque d'un vaste prieuré fondé au XIIe siècle par la reine Ingeburge de Danemark, l'épouse du roi Philippe Auguste.

C'est vers 1185 les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem vinrent séjourner sur une île formée par l’Essonne, à laquelle ils ont donné leur nom. Une première chapelle y fut construite au cours de cette période. L'édifice sera remplacé au XIIIème siècle par l’église que nous connaissons aujourd'hui. La Reine Ingeburge, ayant déjà donné dès 1203 une partie de ses biens qui devaient composer plus tard la Commanderie, s’y installa à la mort du Roi Philippe-Auguste en 1223.

Achevant son œuvre de construction, elle y installa ensuite douze prêtres qui ont fait profession suivant les règles de Saint-Augustin, selon l'ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le 29 juillet 1236, la Reine Ingeburge s'est éteinte et son corps a été inhumé dans l'église de Saint-Jean-en-l'Isle (autre nom de la Commanderie Saint-Jean).

Le prieuré avait ainsi accueilli les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem pendant près de six siècles et fut ensuite confisqué au moment de la Révolution française. En 1789 en effet, la Commanderie Saint-Jean a été vandalisée. Les tombeaux de la Reine Ingeburge se trouvant dans l'église où elle fut inhumée, ainsi que des religieux qui reposaient près d'elle ont été violés pour récupérer le plomb qui s'y trouvait.

En 1794, le prieuré a été rattaché à la poudrerie d'Essonnes pour abriter des fours de carbonisation. Après le transfert des activités de la poudrerie essonnoise au Bouchet, la Commanderie, alors désaffectée, a été vendue à Louis Féray, le gendre du grand manufacturier Oberkampf. La propriété devait servir d'entrepôt où étaient stockées les balles de coton qui alimentaient la filature de Chantemerle. En juillet 1894, la famille Féray a vendu les domaines de Chantemerle et de Saint-Jean à Paul Darblay. Le 28 février 1896, la Société Historique de Corbeil, Etampes et du Hurepoix, a signé un bail de location pour transformer l'église Saint-Jean en musée. Avant tout, il fallait restaurer l'édifice religieux, ce qui fut fait par la famille Darblay.

L'église est de nos jours le seul vestige d’une commanderie qui comptait d’autres bâtiments à côté, représentant une surface d’environ 1 hectare.

Aujourd'hui, la Commanderie Saint-Jean est propriété de la ville de Corbeil-Essonnes.

Le lieu est aujourd’hui dédié aux expositions. et l'édifice est inscrit aux Monuments Historiques en 1947 et classé depuis 2005. Ainsi, diverses expositions y sont régulièrement organisées et chacun peut admirer à loisir l'architecture du monument datant du XIIIème siècle.


Du fait qu'il y ait eu du public et une exposition durant notre visite, je n'ai pas pu prendre de photos de l'intérieur de l'édifice


Les cloches

Bien qu'il n'existe plus de clocher depuis le pillage de la Révolution française, l'église de l'ancienne commanderie possède deux cloches déposées qui furent classées aux Monuments Historiques en 1889 !

En effet, ces cloches sont de la plus grande à la plus petite, respectivement datées de 1744 et 1505. La plus grande est issue du fondeur Louis Gaudiveau I, fondeur à Lieusaint-en-Brie en région parisienne, en Seine-et-Marne (77). Elle porte le doux nom de Louise-Michel et provient de l'ancienne église Saint-Léonard de Corbeil. L'autre cloche, plus petite mais également la plus ancienne. Contrairement à la grande cloche, celle-ci ne possède pas de décors, ne possède pas de nom, mais a cependant la particularité de posséder des inscriptions en caractères gothiques, ce qui était, semble t'il, assez courant pour l'époque.

Les deux cloches ont servies à Corbeil-Essonnes dans l'ancienne église Saint-Léonard de Corbeil pour la plus grosse, alors que la plus grosse fut destinée a l'ancienne commanderie de Saint-Jean-en-l'Isle (actuelle commanderie Saint-Jean). Elles sont aujourd'hui exposées à l'entrée nord de l'édifice (côté portique à l'entrée), il est ainsi possible de les découvrir aux horaires de visite de la commanderie.


Nom: Louise-Michel Note: Si3 Date: 1746 Poids: 259kg Diamètre: 735mm Fondeur: Louis Gaudiveau I à Lieusaint-en-Brie


Nom: PAS DE NOM Note: Fa4 Date: 1505 Poids: 200kg Diamètre: 650mm Fondeur: Anonyme


La vidéo


Cette vidéo, ainsi que cet article furent réalisés à l'occasion du Weekend Campanaire de la SFC 2022. Je tiens à remercier les membres de l'association présents pour l'aide apportée à la réalisation de cette vidéo, pour la mise à disposition des informations sur les cloches découvertes tout au long du séjour, ainsi que pour les nombreux et excellents échanges que nous avons eu. Un grand merci à eux !


Sources des textes utilisés pour l'article :

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