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Carentoir (Fondelienne) - Chapelle Notre-Dame-des-Vertus

La chapelle Notre-Dame de Fondelienne que nous connaissons aujourd'hui, dédiée plus précisément à "Notre-Dame-des-Vertus" fut édifiée au cours des XVIe et XVIIe siècles. Son vocable vient du fait qu'une pierre tailladée par les fidèles aurait la vertu de guérir des maux de dents. Celle-ci est placée à l'arrière de l'autel de Notre-Dame-de-Fondelienne. À part ces faits, son origine n'est malheureusement pas pas très précise. Toutefois dans un ouvrage de l'Abbé Le Claire, historien local sur la commune de Carentoir au XIXe siècle, ce dernier rapporte différentes anecdotes historiques. La première nous vient de l'ancien ordre militaire et religieux de la "Milice du Temple". En 1307; le Roi de France, Philippe le Bel, ordonna l'arrestation des Templiers, car endetté et jaloux de leurs richesses. De ce fait, nombreux d'entre-eux furent exécutés dans tout le royaume. Ce fut également le cas à Carentoir, plus ancienne commanderie templière de Bretagne et ainsi l'une des quatre plus importantes : selon la tradition, les "moines rouges" du Temple de Carentoir furent tous massacrés au pied d’un gros chêne situé tout près de la chapelle. Du point de vue historique cependant, nous ne sommes pas en mesure d'attester l'existence d'une chapelle en ces lieux, au XIVe siècle, ou même s'il s'agit simplement d'un anachronisme. De même, n'a t'on pas confondu templiers et hospitaliers ? Ceux-ci restèrent quand à eux jusqu'en 1790, en pleine période révolutionnaire.

Une légende locale raconte qu'au XVe siècle, lors des guerres de Religion, des Huguenots voulurent brûler une statue de Notre-Dame placée dans un chêne où on venait la vénérer. En outre, celle-ci n'a jamais être détruite, et ce, même après l'avoir chauffée à blanc dans un four à trois reprises ! La statue miraculeuse est en toutefois restée noircie et pour l'abriter plus convenablement, on fit construire la chapelle connue sous le nom de Notre-Dame de Fondelienne, que nous connaissons aujourd'hui, cette œuvre avait été conservée jusqu'à une époque contemporaine, mais fut malheureusement volée. Une autre légende prétend que mordre dans une pierre située à l’arrière de l’édifice soigne les maux de dents… La pierre a aussi disparu, mais selon certaines sources, il semblerait que certains viennent encore tenter d’apaiser leurs douleurs dentaires sur ce qu’il en reste.

L'édifice est très important pour les habitants de Carentoir, même aujourd'hui encore et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, ayant eu un rôle fondamental à travers les âges, nous savons qu'elle devint église paroissiale au cours du XVIIe siècle pendant une courte période. En effet, c'est en 1683 qu'elle servit d’église paroissiale pendant tout le mois de juin, à cause d'un interdit dont avait été frappée l’église du bourg. Plus récemment de nos jours, en signe de l'attachement des habitants de la commune pour cette chapelle, les clubs sportifs locaux portent également le nom de "Fondelienne", d'après le lieu-dit où se trouve l'édifice.

En ce qui concerne les événements religieux, un pardon s'y déroule tous les 15 août ; Un cantique en l’honneur de Notre-Dame de Fondelienne est également chanté en son honneur. Par ailleurs, une messe y est célébrée tous les premiers samedis de chaque mois. D'autres sont également célébrées le Dimanche durant l'été, aux mois de juillet et août. En dehors de ces occasions la chapelle est ouverte à la visite tous les jours durant l'année.

Depuis de nombreuses années, une association s’occupe d’entretenir la chapelle et ses abords : l'association "Les Amis de la chapelle de Fondelienne" : de novembre 2021 à janvier 2022, la chapelle fit l'objet de travaux de réfection de toiture, suite aux détériorations au fil des ans, menaçant la pérennité du bâtiment.

La mairie a donc décidé de la refaire en totalité et à l’identique. Un chantier de 30 000€, subventionné à hauteur de 11 000€ par le conseil départemental et la Région. Les travaux ont ainsi pu être rondement menés.

Parmi les éléments du mobilier qui sont à découvrir dans l'édifice, on y trouve une chaire datée du XVe siècle, dotée d'un écusson sculpté dans le bois. Ces armoiries appartenaient à un couple de seigneurs de la région qui vivaient non loin, du temps de la construction du monument.

Au-dessus du maître-autel se trouve un retable polychrome du XVIIIe siècle. Selon l'Abbé Le Claire, celui-ci aurait été placé par le trésorier de la chapelle en 1736. On y voit un tableau figurant l’Assomption. La Vierge y est peinte d’anges. S’élevant dans les nuées sous son pied gauche on remarque un croissant de lune, caractéristique de ce type de représentation, référant souvent à l’Immaculée Conception. Au-dessus, un bas-relief représente Dieu le Père, lui aussi entouré d’anges et tenant un globe.


Avant de commencer la deuxième partie de et article et parler de la cloche qui s'y trouve, nous vous présentons un album photos présentant l'intérieur de cette belle chapelle



À l'origine, la chapelle Notre-Dame-des-Vertus ne possédait pas de clocher. Celui que nous pouvons observer est donc relativement récent et possède aujourd'hui une cloche. Fondue en 2004 dans les ateliers de la fonderie savoyarde Paccard de Sévrier, elle porte le nom de Notre-Dame-de-Fondelienne, d'après le vocable donné à l'édifice et donne la note du Ré5.


La cloche: Nom: Notre-Dame-de-Fondelienne Note: Ré5 Date: 2004 Poids: (Inconnu) Diamètre: (Inconnu) Fondeur: Paccard à Sévrier


Inscriptions sur la cloche :


54

N° de série indiqué en haut de la cloche


N. D. DE FONDELIENNE

2004


La vidéo


Je remercie mes amis et collègues du jour, Lucas JORET ("Le Sonneur de Carillons") et Aaron HAEFFLINGER ("Cloche D'Alsace 67"), campanophile alsacien alors en vacances dans la région pour avoir accepté mon invitation et avoir mis à disposition certaines des photos, réalisées à l'occasion de cette découverte improvisée, effectuée tout près de la forêt de Brocéliande


Sources des textes utilisés pour l'article :

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